La création de ce site n’est pas destinée à provoquer du « bruit », un vacarme assourdissant qui viendrait s’ajouter à tous ces excès en matière de communication qui n’ont guère d’intérêt et qui finissent par broyer l’intelligence du monde. Nous ne voyons toujours pas l’intérêt de « retweeter » ou « facebooker » dans le monde entier cent millions de fois Je suis Charlie, lorsque le même jour ou presque une fillette ceinturée malgré elle de dynamite, et qui ne s’appelle pas Charlotte, devient une victime ensanglantée sur un marché du nord du Nigéria, tuant vingt-trois personnes tout aussi innocentes ; ou quand, la même semaine, deux mille autres personnes sont assassinées dans des villages de la même province de ce pays, entraînant l’exode de vingt mille personnes fuyant leur village où la mort est donnée par de sinistres criminels qui jouent à la guerre comme d’autres aux cartes.
Les buts poursuivis à la création de ce site, qui pourront évoluer comme toute création, sont simplement d’accompagner un univers romanesque en même temps que d’apporter un éclairage un peu différent sur un monde qui ne se porte pas très bien, faut-il le reconnaître, lorsque la brutalité primitive l’emporte sur l’intelligence devenue totalement secondaire, sans compter ceux qui pensent que la robotisation à l’infinie changera quelque chose à nos humbles vies, ce qui est parfaitement ridicule. Le risque serait plutôt que les aspirateurs, les tondeuses à gazon et autres objets connectés finissent par évacuer les derniers neurones qui s’accrochent à nos cerveaux en cette ère du tout médiatique.
Pour sa part, l’auteur virtuel pense tout simplement que tout être humain est une personne et qu’elle a droit au respect indivisible de sa conscience et de sa dignité, en tout lieu et à tout moment. Même si cela semble une idée aussi fraîche qu’un poisson emballé dans du papier journal, au moins, cela semble préférable à celles que l’on retrouve sur les étagères, dans les boîtes à sardines ou les sacs congelés, sans compter les miettes accrochées aux arêtes que n’importe quel artiste du dimanche peut faire figurer dans les coquilles vides de nos musées terriblement contemporains. A chacun ses autoproclamés, caricaturistes, imams, artistes ou leaders d’opinion. Se contente d’écrire est déjà pas mal.
Ne croyez pas que l’auteur virtuel soit misanthrope, sans doute si peu que beaucoup, il pourrait jouer au naturel dans la pièce de Molière, mais que voulez-vous, toute cette agitation extrême, à longueur de journées, agace fortement et perturbe dans le travail. Crier dans le brouhaha ou dans le désert,c’est du pareil au même. Cela n’apporte rien si ce n’est ce bruit inutile supplémentaire qui transforme la vie en quelque chose d’assez insupportable. Les pitres sont partout au pouvoir, répétant les mêmes erreurs qui en d’autres temps menèrent à l’abîme.
Donc, l’auteur virtuel, alias Cervières, va poursuivre modestement ce travail entrepris depuis janvier 2015 pour accompagner la publication de son oeuvre, et réfléchir un peu, de temps en temps, à l’état du monde , en toute lucidité et sincérité, sans excès, calmement, suivant que le principe de la modération qui s’applique à la consommation d’alcool et à notre santé en général, est probablement une vertu, en tout cas la seule voie à suivre.
Et si vous voulez suivre ce travail tranquille et serein, vos commentaires et réflexions sont bienvenues. N’hésitez pas à le solliciter pour aborder des sujets que vous aimeriez voir traiter, loin du monde. L’auteur virtuel n’est pas voyant, il ne fait aucun pronostic. Et il ne joue pas aux jeux de hasard, même s’ils croit que l’obstination du hasard joue un rôle essentiel dans l’histoire des hommes et des sociétés. Alors, tournez la roue de vos questions si vous le souhaitez. Il n’y a pas d’obligation.
Pour conclure, après avoir consacré six ans de sa vie à écrire Roman d’espoir, il va consacrer les prochaines années à écrire la Tempête, qui a vocation à être publiée en feuilleton, tout en publiant de temps en temps des chroniques et en continuant d’approfondir le Noble jeu, une somme théorique destinée à déterminer les modalités de publication en circonstances numériques. Le premier principe en est simple : la gratuité. Pour recevoir, y compris des lecteurs, il faut tout donner, le don est ce qui peut sauver l’humanité des désastres qui s’annoncent.
Mais savez-vous, ce qui sera le plus difficile ? Ne pas devenir féroce, forcément féroce, atrocement féroce. Que Dieu nous garde du pouvoir des mots. Il faudra en toutes circonstances garder la plume bienveillante, ne jamais blesser, ce qui n’est pas le tempérament de l’auteur virtuel, Cervières en convient bien volontiers.
Vous écrivez: tout être humain est une personne et qu’elle a droit au respect indivisible de sa conscience et de sa dignité, en tout lieu et à tout moment.
Tout est dit! 🙂
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Mais beaucoup de monde l’oublie, on peut même dire qu’un jour ou l’autre nous sommes tous en situation de l’oublier sinon nous ne serions pas humains, mais des saints !
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Votre plume, et le fait que vous abordiez de multiples sujets, sous des facettes inattendues, avec humour, tendresse et profondeur … vos sujets, parfois « graves » que vous abordez avec légèreté – ce n’est pas le bon terme – avec ??? (je n’ai pas votre plume) par petites touches en les effleurant tout en étant profond ne peut que démontrer votre sens « de l’autre » , de chaque autre …
Petite parenthèse, selon, la Bible, tous les chrétiens sont des saints (de leur vivant et sur la terre) car l’œuvre de Jésus-Christ les a définitivement rendus saints …
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Bonne Nouvelle 🙂 Mais restons modestes, le chemin est long et sinueux, e la pente rude et ardue !
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C’est plus que modeste, puisque personne ne peut être un saint de lui-même, par ses actes ou paroles mais que le plus « mauvais » d’entre nous, devient un saint, le jour où il croit que Dieu fait de lui un saint! 🙂
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