Le Dôme du Rocher, appelé aussi la mosquée d’Omar, au centre de l’esplanade
L’esplanade des mosquées à Jérusalem est le lieu qui permet de comprendre le plus facilement l’antagonisme ancien existant entre Israëliens et Palestiniens, et de manière plus générale entre Juifs et Musulmans.
Avant d’accéder à l’esplanade, nous commencerons la visite par un détour au musée d’Israël où se trouve, près du sanctuaire du Livre, une maquette de la ville de Jérusalem avant la destruction du second temple par les Romains en 70 après Jésus-Christ. Ce second temple auraité été édifié au VIème siècle avant Jésus-Christ et agrandi par Hérode Ier le grand, au 1er siècle avant Jésus-Christ, sur le lieu même du premier temple des Juifs construit par le roi biblique Salomon et détruit par l’armée babylonienne en 586 avant l’ère chrétienne.
Cette maquette réalisée au 1:50ème couvre 4.000 m² de terrain et donne un aperçu très précis de Jérusalem au temps de Jésus. Pour plus d’informations sur cette maquette, nous conseillons la consultation du site d’où est extrait la photo reproduite ci-après de Sébastien Doane, bibliste à Montréal.(canada).http://www.interbible.org/interBible/caravane/voyage/2013/voy_130503.html
Les photos ci-après de l’auteur virtuel, de bien moindre qualité hélas, permettent d’apercevoir les murailles du second temple et du mur occidental du temple, comme si nous trouvions au sud de Jérusalem puis de la basse ville habitée par des personnes de modeste extraction.
C’est l’armée romaine, conduite par Titus futur empereur, secondé par Tibère, juif de naissance d’origine égyptienne, qui procéda à la destruction du second temple après quatre ans de siège destiné à mettre fin à la révolte de Judée commencée en 66 AC. La guerre se poursuivit hors les murs de Jérusalem jusqu’au 2 mai 73, et la prise de Massada, un site surplombant les eaux de la mer morte, où Hérode avait construit une forteresse.
Du second temple et du palais d’Hérode, ne resta plus debout que le mur occidental, dont les ruines aujourd’hui sont devenues un lieu de prière pour les juifs, le Mur des lamentations, et à l’occasion, un site archéologique où les fouilles se poursuivent pour retrouver des traces de Jérusalem, pour la période précédant la destruction du temple.
Il n’est pas dans notre intention au cours de cette visite de retracer toute l’histoire de Jérusalem. Nous rappelerons seulement que Jérusalem (Al-Qods) devint le troisième lieu saint de l’islam, avec la Mecque et Médine, lorsque les Arabes y arrivent en 637, après que la ville eut été occupée successsivement par les Romains et les Byzantins. Sur les ruines du temple laissées volontairement à l’abandon par les Chrétiens, le calife et compagnon de Mahomet, Omar Ibn Al-Khattab, décide de construire une mosquée terminée en 692 (an 72 de l’hégire), dite Dôme du Rocher ou encore mosquée d’Omar. Le Dôme du Rocher, qui ne possède pas de minaret, est construit à proximité de la première mosquée, appelée Al-Aqsa, construite avant 679, et donc la plus ancienne de l’esplanade.
Pendant la période des croisades, de 1099 à 1187, le mont du Temple est alors occupé par les Chrétiens qui transforment la mosquée Al-Aqsa en église dénomée Templum Domini, tandis que le Dôme du Rocher devient temporairement le palais des Rois chrétiens du royaume de jérusalem. En 1187 après la prise de la ville par Saladin, les lieux sont rendus au culte musulman.
Pour conrpendre l’exarcébation des t’nsions entre juifs et musulmans à propos de l’esplanade des mosquées, je conseille la lecture de l’article fort bien documenté de Dan Jaffé, dans controverses. rien n’est simple concernant ce lieu si ce n’est le fait que les Chrétiens y jouent une partition éphémère et épisodique. http://www.controverses.fr/pdf/n7/jaffe7.pdf
Le dessin qui suit, issu d’une revue d’archéologie, permet, vu du sud-ouest, de découvrir le site. on aperçoit en contrebas à gauche le Mur des lamentations.
Les photos qui suivent montrent bien l’imbrication entre le Mur des Lamentations et l’esplanade où l’on aperçoit la partie supérieure du Dôme. De même, on voit la galerie provisoire en bois construite par les Israëliens pour accéder au site par la porte occidentale, et mise en place pour faciliter les fouilles archéologiques. C’est la porte en général empruntée par les non musulmans pour accéder au site. Au-dessus de la galerie, on aperçoit les murs et le dôme de la mosquée la plus ancienne, Al-Aqsa.
Arrivé sur l’esplanade, on accède à un jardin d’où on peut apercevoir la mosquée Al-Aqsa. Celle-ci n’est plus accessible depuis 1998 aux non-musulmans, alors que je me souviens l’avoir visitée en mai 1985, ainsi que le Dôme du rocher. Il suffisait d’enlever ses chaussures. les temps ont, hélas, changé, et tant en 2005 qu’en 2011 et aujourd’hui, l’accès y est strictement interdit pour les non croyants de l’Islam. Au milieu du jardin, on devine le Dôme, masqué par des pins de haute taille.
Le Dôme du Rocher est une composition architecturale octogonale comportant quatre portes dont la principale donne sur la mosquée Al-Aqsa. Au centre du Dôme, se trouve le Rocher de la Fondation qui est en fait une pierre affleurante du mont. Ce modèle architectural reprend le modèle du martyrium, construction religieuse chrétienne destinée à témoigner de la Passion du Christ ou à abriter le tombeau d’un martyr. Le martyrium le plus célèbre se trouve à Jérusalem puisqu’il s’agit du Saint Sépulcre ; Saint Pierre de Rome est aussi bâti sur le modèle d’un martyrium, dans le cadre cependant élargi d’une basilique. Cette architecture est d’ailleurs reprise des mausolées païens : mausolées, martyrium et le Dôme ont donc une même structure architecturale qui traverse l’histoire des hommes et des sociétés.
Des colonnes de marbre et des piliers maçonnés supportent le dôme d’un diamètre de 20 mètres et situé à 25 mètres de hauteur. La dorure du toit serait récente, du milieu des années 60. Des inscriptions religieuses issues du Coran, ummayyades, courent sur l’enceinte l’extérieur, en haut des murs. D’une longueur totale de 240 mètres, elles feraient référence à l’unicité de Dieu, aux missions prophétiques y compris celle de Jésus, et au paradis. Ces inscriptions arabes l’incrustation de bijoux et l’absence totale de figurations humaine ou animale marquent une rupture avec les décors habituels de l’Islam empruntés à l’art byzantin. Le revêtement polychrome extérieur composé de céramiques n’est pas d’origine. Il date de la période ottomane.
Il n’est plus possible depuis 1998 de visiter l’intérieur des deux mosquées et il est interdit aux non-musulmans de prier sur l’esplanade dont l’accès subit des restrictions permanentes le vendredi, jour de prière des musulmans, ainsi que les jours de fête religieuse. Des restrictions provisoires liées aux tensions entre Juifs et Musulmans conduisent les autorités israéliennes à limiter voire empêcher d’accéder au sité placé sous responsabilité jordanienne déléguée à des autorités religieuses palestiniennes.
En sortant de l’esplanade, en regardant vers l’Est, on aperçoit le mont des Oliviers.
Le Dôme du Rocher et l’esplanade des mosquées sont largement visibles de différents points de Jérusalem. On les aperçoit du mont des Oliviers, notamment de la chapelle Dominus Flevit qui déroge au principe de construction en direction de l’Est pour donner sur le Saint Sépulcre.
On aperçoit aussi l’esplanade et les deux mosquées en venant du sud de Jérusalem, ou à partir du mont Sion.
Une des vues les plus spectaculaires reste cependant celle à partir du toit du couvent des Maronites dans le quartier arménien. Au petit matin, dans la brume, on aperçoit les toits du quartier juif restauré après 1967 où se trouve en contrebas le Mur des Lamentations, le Dôme du Rocher et au loin le Mont des Oliviers, où a été construite dans les années 50, la chapelle Dominus Flevit, là où Jésus, accompagné de ses disciples, est censé avoir pleuré avant d’entrer dans Jérusalem, le jour des Rameaux.
Vue de jérusalem du toit du couvent des Maronites, dans le quartier arménien
Le pédagogue :
Parmi les individus désignés comme « dirigeants pour la libération de la Palestine », beaucoup baignent dans la puanteur de la trahison (comme leurs alter ego des pays dit arabo-musulmans) se partagent « les aides » qui leur sont jetées par les ennemis de la Palestine afin de les rendre encore plus veules, plus serviles, des « dirigeants » qui pleurnichent pour que ces « aides » soient augmentées pour leur permettre de mieux servir le plus offrant, des « dirigeants » qui s’adonnent au pillage de tout ce qu’ils peuvent, placent le produit de leurs rapines dans tout ce qui peut leur rapporter encore plus d’argent sale, font des acquisitions partout dans le monde, pendant que les enfants de Filistiine affrontent, avec des pierres, les armes de destruction massive, utilisées par la colonisation sioniste, le système colonialo-impérialo-sioniste, employeur de ces « dirigeants pour la libération de la Palestine », et de leurs alter ego.
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