Pierre angulaire de Mille ans de solitude, 7

Le passage des lettres d’Ivoire à Mille ans de solitude

A propos du Manifeste humain se rapportant à la grange du village planétaire (Ah !)

Les échanges épistolaires ci-après sont dédiés, à Alain Clouet, le troisième frère de la fratrie des Clouet – Savary à laquelle appartient Geneviève et Guy, les aînés. Il nous manque cruellement depuis la fin de l’année 2019. Il arrivait qu’Alain lise Cervières et l’encourage vivement. Alain avait surtout un énorme mérite: il a consacré toute sa vie à sa famille et à d’innombrables démunis jusque soutenir inlassablement des Tibétains en exil en France pour les loger ou leur appendre à lire et écrire. Il était aussi doué de ses mains, tel l’illustre charpentier de la famille Sainte. Il était la bonté même, ce qui est une qualité rare et remarquable en ces temps troublés.

L’éternel retour au passé

Avant-hier soir, le 30 avril 2021, alors que débutait cet invraisemblable couvre-feu de malheur, j’ai eu la surprise à 19H04, de recevoir par messagerie internet des nouvelles de mon oncle revenu d’Afrique, Guy, expert en généalogie familiale, qui se trouve surtout le premier des trois frères et cinq soeurs de ma mère Geneviève, l’aînée de la famille Clouet-Savary originaire de la ville de sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse, qui est une religieuse carmélite, dont les parents, la famille Martin, résidaient à toute proximité et fréquentaient la même cathédrale où ma grand-mère maternelle, Suzanne, appartenait à la maîtrise qui n’était point une manécanterie.

C’est dans cette cathédrale que Suzanne a rencontré Fernand, mon grand-père, l’y croisant alors qu’ils étaient collégiens comme en témoigne un fil d’actualité discret publié dans le Lexovien, l’un des journaux locaux de Lisieux d’avant-guerre. Guy, est le père de quatre enfants, deux filles et deux garçons, preuve d’équilibre s’il en est alors que nous connaissons d’honorables pères qui n’ont que des filles ou des garçons, ce qui est quelque peu ballot. Vaillant octogénaire, il a vécu à Gagnoa dans les années soixante puis à Abidjan jusque dans les années quatre-vingt-dix, ayant été auparavant instituteur puis en Afrique successivement comptable et directeur financier de la principale coopérative agrumière de l’Etat de Côte d’Ivoire exportant cacao, ananas, bananes et autres fruits, légumes, fèves et oléagineux. Autant dire que Guy qui n’est pas un aventurier mais a les pieds bien dans la glaise ou la boue, est un homme de confiance et serein, deux qualités rares en ces jours où n’importe quel grotesque peut prétendre à la notoriété passante d’un jour au temps variable.

Or, donc, voici que Guy vient d’écrire à son neveu. Après six ans de lecture assidue des innombrables chroniques, il croyait avoir à peu près défriché les pensées obscures de Cervières, mais voici que ce dernier trucide l’auteur virtuel, le scribouilleur auquel il était habitué, pour le remplacer par un énergumène, Franche Pistole, qui, même adoubé par Shakespeare et Joyce, porte un nom qui ne fait pas sérieux d’autant qu’il semble tout droit sorti de cette omelette d’Hamlet, fort ennuyeux à tergiverser en toutes circonstances hasardeuses. Guy a d’autant moins tort qu’il a fait un effort remarquable pour essayer de comprendre Cervières et le faire connaître en sélectionnant certaines des chroniques lui paraissant les plus représentatives.

Ces notes reprises ci-après méritent une réponse circonstanciée pour dissiper doutes et incertitudes sur le devenir des Lettres d’ivoire, appelé à plus de simplicité et clarté, ainsi qu’à retrouver sincérité et vérité quelque peu égarée pas la confusion d’une oeuvre prolifique ne respectant pas l’un des principes de base défendus par Cervières: la limitation.

Voici les observations en trois points de Guy (titres en vert), ce grand oncle revenu d’Afrique comme d’autres s’en retournèrent autrefois du Mexique pour Barcelonnette qui ne m’est pas inconnu, loin de là. Les précisions apportées ensuite par Cervières permettront peut-être d’éclairer les grandes lignes éditoriales des Lettres d’ivoire transformées en Mille ans de Solitude (MAS).

Nota: les phrases ont été surlignées en bleu par Cervières, en ce qu’elles sont sur l’exact chemin de compréhension des Lettres d’ivoire devenues Mille ans de solitude.

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La maison de l’échevin à Cervières, dans les monts du Forez, avant restauration par un propriétaires de résidence secondaire

I – A travers les Lettres d’ivoire, by GCt

Une approche de la pensée de « Cervières » alias l’auteur virtuel: ses premières intentions, sa mis en oeuvre, sa pensée, ses développements, ses souvenirs, ses exégèses littéraires, ses critiques, ses passions, ses animosités.

Dans le portfolio, non ici joint : quelques textes pour éclairer votre propre pensée sur la vie, les événements qui ont marqué la sienne et peut-être la vôtre, afin de la confronter à ce que vous pensiez et qu’il vous invite à reconsidérer selon ce que votre parcours vous a appris ou qu’il ne vous avait pas permis de connaître.

La liberté de pensée, de croire, d’aimer, d’exprimer par la parole ou l’écrit dans le respect des autres: c’est, il me semble, un résumé de ce dont il veut nous faire part .

2015 -2021

II – Notes de pré-lecture aux Lettres d’ivoire, by GCt

Il est difficile d’entrer dans la pensée d’autrui : il est lui, je suis moi et vous êtes un autre. Le parcours de nos vies, pour parfois être très proche, nous éloigne peu à peu de celui dont nous avons partagé même des années d’intimité. Dans le couple, dans sa propre famille, la parole, la communication, la pensée, restent à déchiffrer et l’interprétation en est un difficile objectif qui nous mène souvent sur des voies erronées.

« Les lettres d’Ivoire », publiées par Cervières, alias l’auteur virtuel, alias Olivier, mon neveu, dont j’ai recueilli ci-après quelques chroniques qui me semblaient intéressantes, reflètent un moment de sa réflexion sur un sujet d’actualité, sur le temps qui passe ou sur son propre devenir d’être vivant, d’humain.

Des lieux, des noms et prénoms, des faits vont apparaître au fil des lignes écrites, des histoires vont se dérouler et les illustrations qui les accompagnent vont peut-être entrainer votre imagination à en déceler une vérité que vous pensez être la bonne. C’est vrai pour celui qui a connu « Cervières », non pas en qualité d’auteur de chroniques, mais en celui de familier proche de nous, à quelques moments de son existence. Ce qu’il évoque nous semble appartenir à notre propre vie. Mais c’est simplifier sa pensée qui s’adresse à d’autres que ceux qui le connaissent. Il a voulu étendre sa réflexion à l’universel, en faisant appel aux textes et aux auteurs dont sa pensée bouillonnante essaie de tirer des idées propres à nous faire réfléchir sur le temps présent.

Cervières vous perdra dans les méandres de son effervescente imagination, mêlant le passé parfois très lointain et son présent imaginaire, pas si imaginaire que cela, quand on suit de loin, par des nouvelles familiales, que l’auteur, dit virtuel, nous implique dans des récits très réels. Car le diable se cache dans les détails….

Si vous avez une âme de chercheur, dès qu’un mot, un nom, un lieu, vous paraîtront inconnus, foncez, allez au dictionnaire, dans un atlas, sur le web et dans la littérature où vous ne pensiez pas aller d’emblée, vous partagerez avec Cervières l’ivresse des grands espaces et la rencontre inattendue d’avec de parfaits inconnus de vous. J’y ai trouvé de gratifiants instants pour meubler mon déficit littéraire quand celui-ci s’éloigne des auteurs bien connus du temps de nos études…

Et ne dites pas d’Olivier qu’il est confus et que vous n’y comprenez rien. Son secret est dans la suggestion, dans la connaissance de ce que vous (et moi) n’avez pas encore exploré. Alors lisez-le et comblez les vides en l’accompagnant dans sa recherche tous horizons. Son présent est pour une part le vôtre et derrière les mots de sa pensée vous reconnaîtrez le sens de sa vie qu’il n’arrête de sonder.

Bonne lecture

III Notes de lecture consacrées aux Lettres d’ivoire et Mille ans de Solitude

Une semaine se termine, après que Cervières nous ait envoyé à un rythme quotidien des textes dédiés à diverses personnes qui sans doute l’ont aidé dans sa réflexion. En écrivant mes « Notes de pré-lecture » lorsqu’est paru « Quai des damnés » (O, 1), je pensais que Cervières, après quelque temps de silence et de repos, suite à des effets du coronavirus qui l’avait frappé, nous ouvrait une nouvelle série de Chroniques sur l’actualité des temps. Au fil de ces nouvelles parutions, je compris qu’il s’aventurait sur un autre chemin de la pensée et de la littérature.

Ayant accompagné, de loin mais fidèlement, l’auteur des « Lettres d’Ivoire » et ayant conservé la trace de celles qui m’avaient marquées plus particulièrement, je m’étais forgé une certaine idée de sa pensée. J’avais, en entrée en matière, établi un texte où je regroupais ces chroniques dans un portfolio.

Une approche de la pensée de « Cervières » alias l’auteur virtuel

J’en joins la couverture ci-après.

Je ne renie pas ces Notes de pré-lecture mais je les réaffirme. Cependant je n’avais pas imaginé que l’auteur virtuel se saborderait au profit de « Franche pistole ».

J’avais remarqué que Cervières avait structuré ses Lettres d’Ivoire en rejetant dans le bandeau de ses parutions une sorte de lettre d’intention où il expliquait sa philosophie d’auteur et les marques de base de sa démarche. Je les retrouve aujourd’hui, affichant la continuité de sa pensée.

L’esprit de liberté

Franche pistole

Le plan simplifié

Le Noble Jeu

Et le rappel de ce qui avait constitué son projet initial qu’il pensait reprendre : Roman d’espoir, La tempête, L’œuvre d’une vie, groupé sous le titre mystérieux de « Projet OCCGIC »

Aujourd’hui toute cette démarche initiale nous est rappelée sous une forme légèrement modifiée mais dans le même esprit. L’auteur virtuel, caché autrefois dans ses chroniques, se dévoile comme acteur de sa pensée et veut nous impliquer en nous donnant des pistes, non seulement pour le comprendre, mais aussi pour nous faire déchiffrer ce que nous sommes, sans le savoir vraiment, mais le cherchant sans cesse : qu’est ce que l’homme, pourquoi nous vivons sur terre, qu’elle est notre destinée finale, quel est le sens de l’être humain que nous sommes.

Cervières (Hautes-Alpes) — Wikipédia
Cervières, village des Hautes Alpes, au pied du col de l’Izoard, à l’entrée du Queyras

Retour d’enfer et damnation, by L’auteur virtuel

Il n’était pas prévu d’apporter un éclairage précipité sur la transformation en cours des Lettres d’ivoire. Les notes de mon oncle d’Afrique m’obligent, ayant pour Guy une immense affection et reconnaissance depuis de si nombreuses années, ainsi que pour toute la famille de ma mère Geneviève, oncles et tantes directs ou par alliance, cousins et cousines jusqu’à plusieurs générations, sans compter les innombrables découvertes généalogiques, les secrets de famille ou les extensions géographiques, jusqu’en Martinique, le Canada, la Virginie, l’Indochine et même les îles nuageuses ou le sac de Pékin. Les périples de tout voyageur sur la terre, quels qu’en soient le motif, nous conduisent à adopter en toutes circonstances le statut de citoyen du monde, qui ne comporte aucun droit et uniquement des obligations, dont celui de respecter autrui. Voilà pour la philosophie, tout le reste n’est que littérature.

  • Commençons par balayer un quiproquo. L’Auteur virtuel ou Franche pistole ne sont que des surnoms ou pseudonymes interchangeables de Cervières. Il en existe beaucoup d’autres prenant racines dans le passé jusque dans l’adolescence où collégien, des camarades de classe l’appelaient Simone sur les terrains de football, à cause d’une célèbre présentatrice de télévision qui portait le même nom. Sa carrière de footballeur ayant été peu glorieuse en dehors d’être gardien de but face à ses garçons quand ils avaient sept ans, le surnom ne l’a pas moins poursuivi jusqu’au lycée, prenant l’habitude de répondre sans accroche à la version fémininisée d’un homme de pierre de taille autant que de taille de pierre.
  • Question pseudonyme, mon oncle d’Afrique croit tout savoir sur le choix de Cervières par son neveu, pour avoir été sur les traces d’un chasseur à pied des monts du Forez, Rémy Ronzier, chevalier de la légion d’honneur (1826 – 1895), qui encombre le caveau familial situé dans le village de Cervières près du gros bourg de Noirétable, dans le Puy-de-Dôme. Erreur! Le pseudonyme fait autant référence à Cervières dans la Loire qu’au village de Cervières et au hameau des Fonts de Cervières dans les Hautes-Alpes à proximité du Pic Lombard, d’où le panorama grandiose s’étend du Queyras à l’Ubaye, les Ecrins, la Vanoise jusqu’à l’Italie proche, le miracle d’une nature alpestre de toute beauté, autant que de grands souvenirs peuvent s’y accrocher et se retrouver dans le roman mémoriel, le théorème d’Ajurna.
  • La liberté de pensée, de croire, d’aimer, d’exprimer par la parole ou l’écrit dans le respect des autres, résume simplement et clairement les « pensées » de Cervières, inscrites dans le triptyque christique: liberté d’Être humain, Bien fait à autrui et faculté de l’inutile, tels les deux larrons autour du Christ au Golgotha. Tombé dans un bénitier dans sa toute jeune enfance, le catholicisme lui apporte paix intérieure et une compréhension du monde qui lui sied d’autant plus qu’il trouve que nombre des ses devanciers ne sont pas des imbéciles et que leur pensées lui conviennent d’autant mieux qu’elles se rattachent au tronc originel du christianisme, en unité de prière avec les églises d’Orient. De plus, la résurrection ouvre des perspectives intéressantes, ce que beaucoup trop de monde oublie ces temps-ci.
  • Il est exact que les lieux, les noms, les prénoms, les histoires, les couleurs (illustrations) n’apparaissent jamais au hasard dans le fil du récit. Ce ne sont pas des bornes destinées au lecteur pour qu’il évite de se perdre, c’est le récit même, sa signification anthropologique. La technique d’écriture s’inscrit dans le réel, est ancré dans le réel. Les idées, les pensées ont peu d’importance. En revanche, tout prénom, tout lieu, tout nom comptent, et bien au-delà, les couleurs, les senteurs, jusqu’aux marques automobiles, le kilométrage parcouru. Chaque chapitre a habituellement son autonomie propre, comme les chroniques, mais peuvent se répondre ou rebondir de l’un à l’autre, au point parfois de trahir des passions, des obsessions, des intentions. Le livre du « Maître de la Moisson » par exemple, qui ouvre le Théorème d’Arjuna a demandé moins de temps à rédiger qu’à tracer sur une carte IGN de la Normandie les déplacements des principaux protagonistes, de sorte qu’ils couvrent tout l’espace géographique transformé en un damier de 64 cases du jeu d’échecs, jusqu’au dernier chapitre, fin d’une partie qui n’est autre qu’une célèbre partie de Kasparov face à Csom.
  • Les exergues et citations s’inscrivent dans une logique d’admiration avec les auteurs cités, une soumission totale aux maîtres anciens, classiques, modernes et parfois, mais rarement, contemporains. Cervières entretient des correspondances et intelligences secrètes avec des auteurs qu’il a lus et parfois relus, les admirant avec ferveur , se souvenant des moments de leur découverte, lisant par exemple Vie et Destin de Vassili Grossman en une journée au septième et dernier étage du 22, rue Rambuteau à Paris. Idem, mais à Saint-Julien d’Asse, pour les Hauteurs béantes d’Alexandre Zinoviev qui éclaire au scalpel d’un rire gogolien, ce que sont les communistes et de manière générale les extrémistes politiques y compris écologistes: des truands. un point c’est tout. A bon entendeur, salut!
  • La plupart du temps comme dirait Reverdy, notre voisin de Solesmes, la plupart du temps et même toujours, lorsque j’attaque un chapitre de roman ou une chronique, je n’ai absolument aucune idée de ce que je vais écrire en dehors d’un nom, d’un lieu, d’un fait. Je ne me laisse pas emporter par l’ivresse des grands espaces, mais comme le bateau ivre de Rimbaud, littéralement et physiquement, découvrant souvent au fil du récit des choses que j’ignorais, avais oublié ou ne suspectais pas. Et plus les découvertes éloignent du thème originel, plus le chapitre ou la chronique trouve son chemin, de mon point de vue. Tous les chapitres et chroniques ne sont pas réussis mais j’en connais de toute beauté, de grande force, sans être capable d’expliquer comment j’ai pu les rédiger: les fleuves m’ont laissé descendre où je voulais. (Rimbaud, le Bateau ivre); ou bien: Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte (le même, Enfance).
  • A propos de Rimbaud, ce qu’affirme Joyce: seul compte l’oeuvre, est l’évidence même. Le voyeurisme des critiques et des biographes est nauséabond, putréfaction. Les milliers de livres qui lui sont consacrés depuis plus de cent ans, sont une déferlante de purin. Un tsunami d’idioties. Il faut lire la poésie de Rimbaud, celle de Baudelaire, Appolinaire, Cendrars, Reverdy et tant d’autres. Le furoncle du beau-père est sans intérêt. Observation identique pour toutes les biographies.
  • C’est pourquoi j’écris, de sorte que les auteurs que j’apprécie, les personnes que j’aime entrent dans le roman même qui peut être un roman fleuve, comme le Théorème d’Arjuna, des mémoires romanesques que je viens de débuter (Au jour de la mort du Roi,) des chroniques à oublier (A la poursuite des lettres d’ivoire) ou les adieux à la vie, la Tempête, un roman funèbre de cape et d’épée à facture classique, commencé voilà cinq ou six ans, et qui est un hommage aux maîtres qui m’ont accompagné depuis ma jeunesse: Chateaubriand, Dumas, Balzac, Stendhal, Giono, Saint-Exupéry, Cendrars, Gracq, Pérutz et tant d’autres Roth, Broch, Musil…, sans oublier le Château de Kafka, dont le premier chapitre consacré à l’arrivée de l’Arpenteur, est une merveille absolue d’écriture.

Pour conclure, avant de nous remettre au travail, vite et bien car le temps presse, laissons la parole à Joyce (Ulysse):

  • Mais ces investigations dans la vie privée d’un grand homme, commença Russell avec impatience.
  • Es-tu là, franche pistole? [Hamlet, I, 5, 150]
  • Elles n’intéressent que le clerc de paroisse. Je veux dire que nous avons les oeuvres. Je veux dire que quand nous sommes emportés par la poésie du roi Lear par exemple, que nous importe de savoir comment le poète a vécu? Pour ce qui est de vivre, nos serviteurs peuvent faire cela pour nous, a dit Villiers de l’Isle d’Adam. La chasse au dernier potin de coulisse, les beuveries du poète, les dettes du poète. Nous avons le roi Lear et il est immortel.

Et c’est pour cela qu’il est plus que temps, à 63+1 ans, bientôt de tout publier selon le cadre de l’ancien projet OCCGIC, qui est le basculement numérique de l’ensemble des oeuvres écrites sans savoir en cet instant par où commencer, ce qui est sans importance puisque tout est relié depuis l’origine, et que tous les liens mènent à un seul lieu, un village planétaire où se trouve des troglodytes, une place de marché, un domaine, un manoir, un monastère, sans oublier la Moisson rentrée à la grange. Six lieux comme les voyelles du sonnet de Rimbaud, les six sens des tapisseries de la Licorne, les six jours de la semaine active, et bien d’autres choses s’inscrivant dans un ordre commun à la création, jusqu’à la publication sur internet.

Sur les chemins de Magdala:

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Le fils de forgeron angevin, le peintre lombard et le douanier

Mais où est donc passé le pays de mon enfance ?

Morannes sur Sarthe-Daumeray | Mapio.net

Choeur plantagenêt de l’église de Moraneda, village du Haut Anjou