365 chroniques et +, si Dieu veut

pont romain 2

Avec cette trois cent soixante-sixième chronique, les Lettres d’ivoire poursuivent leur chemin, semant des mots sur le pavé numérique, pas moins de 621.878 à ce jour, pour des visiteurs logiquement de plus en plus nombreux, plus de 106.000 cumulés, même si c’est peu, fort peu à l’heure où tweets et vidéos virales peuvent atteindre ce nombre en quelques minutes. Mais c’est mieux que rien quoique ce soit à peine plus que rien, et toujours est-il bien plus que ce que l’auteur virtuel en attendait puisqu’il n’en attendait rien justement, seulement écrire au fil de l’eau. A ce propos, le débit de ces chroniques ressemble bien plus à un torrent de montagne, à sec l’été et débordant à la fonte des neiges, qu’une rivière dont le cours serait régulé par des barrages et des moulins.

cropped-242f7-080812baracc3a911.jpg

Question mots, chaque chronique en compte, en moyenne, mille sept cent, soit de l’ordre de dix mille signes, quelque chose comme six pages d’un livre habituel, de quoi en conclure que certaines de ces chroniques peuvent être bavardes et soporifiques. Quant aux thèmes abordés, ils n’obéissent à aucun ordre préconçu ou logique, l’auteur virtuel ne s’oblige à rien et lorsqu’il envisage de planifier une série de chroniques sur un thème donné, le plus souvent, le projet est abandonné en chemin, car il n’est rien de plus ennuyeux que de s’obliger à écrire quand justement on ne doit rien à personne, ni article, ni éditorial : l’internet donne à chacun toute liberté d’écrire ce qu’il veut à la différence des journaux, revues ou livres, lieux de toutes les contraintes d’espace, de pensée et même de style. Les critiques acharnés de l’internet (et des GAFA) sont ceux qui voudraient restreindre ou annihiler la liberté d’opinion, d’expression ou de conscience. Il suffit de voir qui cherchent à en réguler et contrôler les accès, ce sont les dictateurs pour l’essentiel, et les gouvernements de manière générale qui rêvent tous, plus ou moins, d’un monde à leur botte de cuir et d’acier trempé.

a46d4-2015-03-06_094024

Au total, la production en mots des Lettres d’ivoire, 621.878, équivaut à 3,5 millions de signes soit de l’ordre de 2.400 pages, quelque chose comme les trois-quarts d’une bible en traduction française, qui compte un peu moins de 800.000 mots, de quoi occuper les longues nuits d’hiver auprès de la cheminée, quand le vent souffle et que le loup rôde.

GondarVille

Question public, en l’absence d’objectif de lectorat, il est difficile de dire si c’est peu ou prou, peu importe ou presque. La publication de ces chroniques est destinée à la postérité par le biais de l’internet, comme un parchemin introduit dans une bouteille jetée à la mer, advienne que pourra, le verre n’est pas consigné. Point besoin de faire des efforts de promotion non plus. D’autres s’en chargeront ou pas, ce n’est véritablement pas l’affaire de l’auteur.

DSC01674

Et donc plus de cent mille visiteurs plus tard, le public est là aussi nombreux que les spectateurs d’un match de football de troisième division départementale rassemblés à la buvette par un jour de pluie, taquinant une fillette, la demi-bouteille, pas la gamine. On y revient par habitude en espérant que l’équipe soit enfin à niveau, tout en sachant que les tocards ne brilleront jamais par leur science du jeu.

arménie historique

Il n’empêche, le public est un peu là et pas encore tout à fait las. Certaines chroniques ont rencontré un succès d’estime et continuent d’être lues, comme celles consacrées à la Filleule africaine de la reine Victoria ou Vas où tu veux meurs où tu dois, chroniques lues par plus de 5.000 personnes, une vingtaine d’entre elles ayant rencontré par le pur hasard  de l’internet plus d’un millier de lecteurs, dont des morceaux de bravoure comme l’Art du madras pour tous, l’Ivoire des Vikings ou les Clochers tors, sans oublier celles consacrées au Red Ball Express, au miracle géopolitique de l’effondrement soviétique, le Génocide arménien, Eléphants sans frontières, Marie-Galante paradis oublié et plusieurs des chroniques portant sur Jérusalem dont le Témoin insolite de l’arrestation du Christ. On finirait par croire que chez l’auteur virtuel , comme dans le cochon tout y est bon, et pas que le jambon de Bayonne, qui pourrait faire l’objet d’une chronique tout comme le Roquefort, arme de dégustation massive !

3e03b9884e745194461ffb8d8084b052

Le plus surprenant est que l’auteur virtuel peut compter sur un public disséminé sur la terre entière, le tiers du lectorat étant réparti dans 160 pays. Au cours de l’année écoulée, plus de 40% des lecteurs se trouvaient désormais à l’étranger : seules les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale résistent en bloc aux chroniques, ainsi que quelques pays d’Afrique anglophone. Même la Chine et l’Iran sont devenus terres de conquête, fort modestes certes , loin des Etats-Unis qui représentent un lecteur sur six, précédant des pays francophones tels que la Belgique, le Canada et la Suisse, qui devancent la perfide Albion et l’Allemagne. Outre des pays européens proches ou des pays francophones, Israël, Haïti, le Brésil et l’Australie figurent parmi les vingt pays où l’auteur virtuel est le plus consulté, ainsi que la Russie et l’Inde, miracles de l’internet, tout comme avoir des lecteurs dans toute la péninsule arabique ou l’Amérique à l’exception de Cuba. Ceci dit, l’alouette fait plus le pâté que le printemps.

d05c6-womenwarworkerswwi6

Et maintenant ? Le titre du site vient de changer, retrouvant l’objectif assigné aux origines, qui est d’accompagner la publication du seul livre que l’auteur virtuel écrira, un seul livre toujours recommencé depuis plus de trente ans, un livre qui a souvent changé de titre et qui s’appelle les Lettres d’ivoire, constitué de 365 chapitres + 1, car les temps viennent de tout remettre en ordre, c’est ce que nous allons essayer de faire désormais, si Dieu veut.

DSC_0261

Voici venir le moment d’aborder aux rivages compliqués de la sincérité et de la vérité.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.