Un cavalier dans la brume

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L’Homme à la recherche de son premier ancêtre, ne doute de rien. La généalogie est l’étude mère de toutes les batailles: géologie, ethnologie, archéologie ou anthropologie ont pour tronc commun cette folle raison de gratter la terre pour y retrouver les fragments du Premier homme qui sera le dernier en toute éternité retrouvée. L’ennui, c’est l’arbre des variables qui complique tout. Ce qui n’empêche pas, en attendant, que la famille au coeur de l’intrigue du Maître et la Moisson, s’appelle Nicorps dont on trouve une trace tombale datant du début du dix-septième siècle dans l’enclos paroissial de Nicorps en Normandie, avec vue perpétuelle sur Coutances dans la brume matinale du printemps éternel, telle qu’en juin 2009 lors d’un passage de l’auteur, Cervières, pour saluer ses ancêtres les Vikings.

Nier, croire et douter sont à l’homme ce que le courir est au cheval. [Blaise Pascal]

A Guy Clouet, frère de Geneviève, africaniste et généalogiste d’immense talent

Le caractère universel du Noble jeu

Le Noble Jeu qui est la quintessence du jeu d’échecs, se définit d’abord par ce qu’il n’est pas à première vue, un cours de littérature à caractère universel, comportant des analyses et situations de jeu, des critiques ou des chroniques dans les journaux et revues. Il s’agit d’une oeuvre abstraite et théorique inscrite dans l’action du jeu, à forte contrainte historique, géographique, stratégique et littéraire, se limitant à expliquer comment au vingtième-et-unième siècle, on peut aborder la vie hors des chemins convenus et des chapelles critiques en écartant dès le premier abord les approches nationalistes, racialistes ou indigénistes organisées en écoles de jeux de sciences humaines..

La littérature des échecs est d’abord universelle, elle s’adresse à tous, sans distinction de nationalité, d’âge, d’éducation, de religion ou de race ; elle doit aussi chercher à s’affranchir de la barrière de la langue des signes et des sigles, ce qui suppose un jour ou l’autre de procéder à la traduction des publications en divers idiomes. L’enchantement du jeux d’échecs se révèle surtout dans l’absence de l’obligation d’être traduit dans toutes les langues babeliennes ou googoliennes, jusqu’à l’arménien, l’amharique, l’araméen, l’hébreu, le sanskrit voire le latin, le grec, l’anglais appauvri, l’espagnol, ou le chinois. Les Echecs sont une langue universelle se résumant à un tablier et un sablier. Mais par les temps qui courent, il faut bien reconnaître que l’économie du jeu à l’échelle mondiale, incite à privilégier les principales langues qui sont au nombre une douzaine pour couvrir le marché ou presque, au prix d’un appauvrissement des subtilités des parties. dont l’intérêt se résume à une histoire de traits les plus inattendus possibles. En tout joueur d’échecs se trouve un artiste qui se réinvente à chaque coup.

Et quoiqu’il arrive et en toutes circonstances, aux échecs il faut bien rester à cheval sur les principes.

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Les circonstances cartésiennes en univers de doute pascalien

Toute affaire d’importance suppose le recours à une méthode qui est celle du discours en circonstances cartésiennes. Celui-ci  doit être développé selon un esprit méthodique et rationnel que Descartes a résumé ainsi : Quand je vois un problème très compliqué, je divise ses difficultés en petites parties, et une fois que je les ai toutes résolues, j’ai résolu le tout.

Cette approché méthodique doit être cependant tempérée. Il nous faut la replacer dans l’univers du doute en appliquant un principe développé par Blaise Pascal : je ne peux pas comprendre le tout, si je ne connais pas les parties et je ne peux pas comprendre les parties si je ne connais pas le tout.

Et pour reprendre une pensée de circonstance de Blaise Pascal intitulée Soumission : Il faut savoir douter où il faut, assurer où il faut, en se soumettant où il faut. Qui ne fait ainsi n’entend pas la force de la raison. Il y [en] a qui faillent contre ces trois principes, ou en assurant tout comme démonstratif, manque de se connaître en démonstration, ou en doutant de tout, manque de savoir où il faut se soumettre, ou en se soumettant en tout, manque de savoir où il faut juger.

Tout cela semble très sérieux, et fort rébarbatif. Pas impossible ! Mais pour citer  une nouvelle fois Pascal :  Nier, croire et douter sont à l’homme ce que le courir est au cheval. Un traité de jeu d’échecs est donc principalement une course de cheval. Plus exactement celle d’un cavalier, le cavalier du jeu d’échecs, perdu dans la brume littéraire.

Il en est de même des analyses littéraires qui peuvent être regroupées sur le modèle du traité d’analyse littéraire le Noble Jeu, en référence au livre de François-André-Danican Philidorl’Analyse des échecs publié en 1749, à l’âge de 22 ans. Ce livre dont le retentissement va bien au-delà du simple jeu d’échecs, s’intitule exactement : Analyse des échecs contenant une nouvelle méthode pour apprendre en peu de temps à se perfectionner dans le Noble Jeu.

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Chevaux dans les sous-bois de Lyons-la-Forêt

Note de l’auteur d’enfer et damnation : le Noble jeu et le recours à la théorie des jeux

le Noble Jeu est un traité d’analyse littéraire destiné à se perfectionner en littérature. Il est proposé à toutes celles et ceux qui souhaitent développer leur talent littéraire, faire preuve d’imagination et de création pour aborder en toute sérénité la rédaction d’un texte littéraire en cherchant à éviter de barbouiller et scribouiller, et ainsi gagner un temps précieux.

Ce titre un peu long résume fort bien ce que tout travail théorique doit chercher à faire : analyser avec méthode et transmettre son savoir (apprendre en peu de temps à se perfectionner). Voilà ce que le Noble Jeu cherche à faire dans le domaine de la littérature et même un peu au-delà, avec la patience qui permet d’accéder au ciel, pour reprendre un proverbe africain.

  • Il s’agit dans un premier temps de démontrer que la création littéraire est un vaste champ d’étude pour la théorie des jeux habituellement utilisée dans le cadre de l’analyse économique, de la science politique ou des relations internationales, voire dans le domaine de la philosophie.
  • Dans un second temps, toujours en se fondant sur la théorie des jeux,  nous tenterons de démontrer que toute littérature est un jeu et qu’il ne faut pas prendre les livres au sérieux : avec un peu de méthode et patience qui permet d’atteindre le ciel, il est possible, en suivant un chemin de crête, de développer son imagination et ses capacités techniques de création littéraire pour participer à ce jeu qu’est l’écriture, dès lors que vous ne recherchez pas à entreprendre l’écriture d’une nouvelle Bible, l’adaptation en trois dimensions du  Coran ou la transcription en mille langues du  Mahâbhârata. Car ces trois livres ont déjà été écrits, et nous ne voyons pas l’intérêt, en appliquant la théorie des jeux, de procéder à leur réécriture, ou pire de les brûler.

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