Es-tu là Franche pistole ?

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Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient [Rimbaud, Une saison en enfer]

A Philippe R., électricien sans frontières

La longue traîne d’Ulysse au pays des sept merveilles

Rimbaud est un passeur de lumière, un donneur de vie, non point tant un génie littéraire précoce qu’un scientifique autodidacte sincère, technicien des mots, bricoleur de charpentes littéraires, victime malencontreuse d’un succès posthume improbable et invraisemblable jusqu’au point où toute une coalition de germanopratins dingos a voulu l’envoyer dans un cercueil de plomb tout en ébahissements et à tombeau ouvert, jusqu’au Panthéon qu’il exécrait, comme s’il s’agissait d’expédier un colis pour une amazone, avec le cheval fourbu ressemblant à Verlaine, qui est en fait celui de Balzac ou de Dumas. On croit rêver. Qui racontera : à nous. L’histoire de l’une de nos folies, si ce n’est Cervières qui s’en revient de Troie où la guerre n’aura pas lieu, dans le sillage d’Ulysse. Rimbaud, l’enfant perdu de sa génération, n’a jamais souhaité que se retrouver aux noces de Cana, au festin des coeurs et des vins. Pas de quoi en faire une affaire, un mythe littéraire, des biographies déferlantes et des selfies cent cinquante ans plus tard. Il n’est ni voyant ni homme aux semelles de vent, juste un arpenteur, un voyageur sur la terre. Et poète à l’occasion.

Cultiver Rimbaud ou construire une digue fondée sur la théorie des jeux, c’est s’en tenir à l’inexprimable qui oblige à poursuivre une publication cherchant à défendre avec humilité une certaine conception de la vie, qui ne soit pas le fruit de l’immédiateté, de l’urgence ou de ces excès tout en justification de la violence. Il est bien plus préférable de tenter de porter attention à autrui, dans la mesure du possible et avec la meilleure volonté, sans jamais prétendre avoir raison qui n’est pas de ce monde.

Pour reprendre une expression de l’historien Fernand Braudel,  les publications continueront de s’inscrire plutôt dans la longue durée, une sorte de longue traîne, un long manteau qui servira pour la vie, lors des baptêmes, des mariages et des sépultures, sans oublier l’arrêt devant les tombeaux funéraires à la façon du recueillement baudelairien.

Il continuera d’y être question de littérature, de peinture, de musique, d’histoire, de géographie, d’économie, peut-être même de généalogie, d’astronomie, d’archéologie, d’anthropologie, d’écologie ou  de diverses choses inutiles qui justifient de vivre comme la liberté de croire, de penser, d’aller et venir, et même d’écrire et publier, étant entendu qu’un roman mémoriel peut cacher des mémoires romanesques. OGCCIC.

La langue française est un véhicule carossé d’expressions francophones

Les Lettres d’ivoire sont aussi destinées à susciter la curiosité du lecteur et à inciter à la réflexion, sans chercher à convaincre ou prétendre détenir la vérité. D’une certaine façon, il s’agit d’ouvrir une fenêtre sur des préoccupations anciennes ou lointaines, parfois millénaires, qui n’appellent pas à se quereller. Les polémiques sont vaines, absurdes et infructueuses.

Cervières dit l’auteur virtuel mais aussi Franche pistole, est plus particulièrement préoccupé du sort des plus faibles, ceux qui n’on rien et à qui on enlève ce rien, jusqu’à leur liberté d’être humain, plus particulièrement dans les dictatures et les pays totalitaires pour lesquels il n’a aucune sympathie et qu’il exècre. La liste est longue de ces pays pour lesquels les démocraties font preuve d’une complaisance toute suicidaire.

Cervières est aussi attaché à promouvoir le français, langue d’expression francophone,  même s’il se préoccupe peu de relire ses textes, laissant de-ci, de là, quelques fautes et erreurs de syntaxe. Qu’il lui soit pardonné cette faiblesse.

Et puis, il est animé de la passion éternelle de la France, ce cher vieux pays, une France ouverte sur le monde, ambitieuse au sein des nations européennes pour promouvoir les valeurs démocratiques à l’échelle mondiale, passage obligé pour accéder à la paix universelle.

Né Français de soupe angevine, autant Viking que Celte ou Breton, Cervières est bien plus encore un Européen, de l’Atlantique au Caucase, de l’Islande à Gibraltar, du Groenland à Malte de la Norvège à Chypre, sans oublier qu’il est avant tout citoyen du monde. L’Europe est sa patrie et la terre entière son domaine qu’il arpente sur les chemins de Magdala, tout comme K. au Château, dont il cherche la clé. Avec Key et toute la descendance, la voici retrouvée. Ce n’est qu’une histoire de génération en génération, hérédité, généalogie et géologie.

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Notes de l’auteur d’enfer et damnation

Pour simplifier, être clair et aller à l’essentiel, la publication unique, longtemps tenue par l’auteur virtuel est désormais sous la responsabilité de Franche pistole qui  signe sous le pseudonyme de Cervières et revendique le droit de s’effacer totalement derrière l’œuvre qui se suffit à elle-même sans avoir à chercher la trace de Franche pistole pour reprendre James Joyce dans Ulysse citant Shakespeare qui interpelle le spectre ; « Es-tu là franche pistole ? » (Hamlet, acte I, scène 5,  150)

Placer cette  publication sous le signe de Joyce et Shakespeare donne une impression certaine de sérieux, cela sent bon l‘arbre mort, l’agrégé de littérature poussiéreux. Mais d’Ulysse et d’Hamlet, il n’en sera guère question ici, l’auteur virtuel n’a aucun conseil ou commentaire  à donner en quoique ce soit, toute œuvre se suffit à elle-même a-t-il été déjà dit, en toute indépendance et liberté d’esprit, hors de toutes chapelles et obédiences.

Sur les chemins de Magdala

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