Que souhaiter d’autre pour 2016 que de transmettre aux nouvelles générations ce qui compte le plus et sans lequel nous ne sommes rien, l’esprit de liberté ? Un enfant né en 2013 par exemple, a de grandes chances de connaître le siècle prochain, le vingt-deuxième après la naissance du Christ. Encore faut-il qu’il ne s’étouffe pas dans une orgie de clémentines!
Nous qui sommes vivants avons la responsabilité première de transmettre à ces nouvelles générations une planète qui soit en état de marche, pas une terre qui soit idéalisée au point de croire que l’humanité n’a jamais vécu que de compotes biologiques issues du jardin d’Eden en oubliant que nous avons aussi consommé le fruit originel rempli de pesticides de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ce qui pourrit depuis les récoltes agricoles. Nourrir, vêtir et loger sept milliards d’habitants aujourd’hui, neuf à onze milliards à la fin du siècle, constitue notre première responsabilité.
Les toits d’ardoise à Angers au petit matin
Nous qui sommes vivants devons aussi apprendre aux nouvelles générations non pas à « vivre ensemble » qui est le slogan commode du plus petit commun dénominateur de la vie en société, mais à vivre en paix ce qui suppose de pacifier les esprits et de vivre dans l’espérance en persévérant, quelles que soient les assauts de souffrance, les opprobres et les tribulations, sans jamais perdre assurance et constance, car nous ne sommes pas des hommes de dérobade, pour la perdition, mais des hommes de foi pour la sauvegarde de notre âme (Paul, épître aux Hébreux 10-39).
Que la musique soit avec vous en 2016 !
Et nous qui sommes vivants, appelés à la liberté, ayant tous reçu des dons pour exercer des fruits de paix et de justice, il nous faut, pour reprendre Saint Paul, redresser nos mains inertes et nos genoux fléchissants, et rendre droits pour nos pas les sentiers tortueux afin que le boiteux ne dévie point, mais plutôt qu’il guérisse.
Que les sentiers tortueux deviennent des allées majestueuses en 2016
Le problème est que ces jours-ci, on rencontre beaucoup de boiteux sur les sentiers tortueux, qu’ils sont parfois armés de kalachnikovs et qu’ils peuvent porter des ceintures et gilets explosifs, ce qui ne doit pas nous empêcher de rechercher la paix avec tous, sans pour autant oublier de veiller à ce qu’aucune racine amère ne pousse des rejetons et ne cause du trouble, ce qui contaminerait toute la masse ; et suivons les ultimes recommandations de l’Apôtre : « Persévérez dans la dilection fraternelle, N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle quelques-uns, à leur insu, hébergèrent des anges. Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez emprisonnés avec eux et de ceux qui sont maltraités, comme étant vous aussi dans un corps... »
Car comme Saint Paul, nous pouvons dire avec hardiesse : Le Seigneur est mon secours; je ne craindrai pas. Que peut me faire l’homme ?
En cette année 2016 qui commence, tout ce que je vous souhaite, amie lectrice, ami lecteur, c’est de ne rien craindre, l’homme ne peut rien vous faire. N’ayez pas peur : ses décrets [de Dieu] sont insondables et ses voies incompréhensibles (Saint Paul, épître aux Romains, 11-33). Nous sommes comme une montgolfière poussée par les vents variables, qui ne sait où elle atterrira.
Et que 2016 soit une fête pour tous !