Dernier adieu aux souvenirs

En ce premier jour du mois de novembre du calendrier grégorien issu de julien, qui est un calendrier solaire adopté par le pape Grégoire XIII à travers la publication de la bulle pontificale Inter gravissimas du 24 février 1582 à la suite des travaux d’astronomes et mathématiciens jésuites des univesités de Coimbra et Salamanque, et donc en ce jour de la fête de tous les Saints qui précède la journée consacrée au souvenir des défunts et à la visite des cimetières, les temps sont venus d’un dernier adieu aux souvenirs en ébauchant les mémoires romanesques aussi longtemps promises que non attendues.

De même qu’il faut imaginer Rimbaud heureux, il faut imaginer le mémorialiste tout aussi heureux, ce qui est peu dire. Le caractère romanesque des mémoires présente le vif intérêt d’écarter le caractère ampoulé des récits mémorialesques. Ennuyer le lecteur est le principe même qui s’attache à l’écriture des mémoires. On a beau s’appeler Churchill, on s’ennuie ferme à parcourir la dizaine ou vingtaine de tomes en cuir qui trônait dans la bibliothèque vitrée de mon grand-père au 5, boulevard Carnot à Angers. E pourtant ce fanfaron de Churchill à lui tout seul ou presque avait obtenu la capitulation du diable incarné en Hitler. C’est dire qu’il avait à juste titre, des choses à raconter sur la principale affaire du vingtième siècle, un combat entre le Bien et le Mal, sans précédent jusqu’alors dans l’histoire des hommes.

Il n’en reste pas moins qu’au regard des enjeux sur la condition et la nature humaines, procéder à la rédaction de mémoires romanesques peu présenter quelque utilité dès lors qu’il convient de respecter les règles de base propres à l’écriture mémorielle qui sont le triptyque du discernement, de la sincérité et de la vérité, animé par l’esprit d’humilité; n’attacher aucune importance aux choses, se préoccuper seulement de la dignité des êtres humains, et en toutes circonstances tenter de faire preuve de sagesse et compréhension envers les faiblesses d’autrui et ses propres faiblesses.

Au fond, écrire ses mémoires même lorsqu’elles sont plus ou moins romanesques, ce n’est que prolonger une immense tentation de retour réel aux souvenirs alors que les adieux inéluctables à la vie s’annoncent à plus ou moins brève échéance, que Dieu veuille ou non, même si Dieu veut que nous puissions poursuivre cet exercice d’écriture jusqu’à leur terme.

En attendant, l’écriture du dernier adieu aux souvenirs suit les principes de bornage et limitation qui figurent dans le théorème d’Arjuna dont la publication approche aussi.

Voici donc les seize chapitres prévus pour rédiger Dernier Adieu aux souvenirs, le premier tome des mémoires romanesques. A la différence du roman mémoriel « les Lettres d’ivoire », rédigé d’un bloc entre 2009 et 2012, les lecteurs pourront s’ils le souhaitent suivre la rédaction de ces mémoires romanesques appelées à être publiées au fil de l’eau sur le site de Cervières.com dont le titre « Mille ans de solitude (MAS), succède aux Lettres d’ivoire (LDI), pour des raisons seulement connues de l’équipe rédactionnelle, qui doit faire face à la disparition inattendue de l‘auteur virtuel et le le retrait surprenant de Franche pistole. Le Moine rieur n’étant pas forcément la personne la plus qualifiée pour reprendre la rédaction de mémoires au style plus ou moins grivois, c’est donc Oray d2 Cervières qui s’y attelle en espérant qu’il ne subisse pas le sort de Cheval fourbu, lui aussi porté disparu.

Table des matières de Dernier Adieu aux Souvenirs

Tome 1, l’enquête normande

  1. Sur les bords de Loire, où Nous sommes en minorité.
  2. Les fusillés de Chateaubriant
  3. Soupe angevine
  4. Le médecin malgré lui
  5. Jour d’élection
  6. En pays de nobliaux: logis, manoirs et châteaux
  7. Le docteur des douze villages du Haut-Anjou
  8. Entre pommes, jasmin et jonquilles, les jours sans fin
  9. Paysages de nuages
  10. La conseillère aux finances
  11. Thé au goût russe
  12. Vue sur Coutances dans la brume
  13. Quand Alzheimer attaque
  14. Le grand naufrage
  15. Ultime feuilletage de l’album de famille
  16. Le château de ma mère

Voici pour la table des matières, appelée certainement à varier tout au long de l’exercice de rédaction.

Fixer une date d’achèvement est périlleux. Disons entre deux mois et un ans selon la priorité donnée à cet exercice cathartique.

Qui vivra verra, après tout.