Longtemps, les maharadjahs furent d’excellents clients des joailliers de la place Vendôme à Paris avant d’être remplacés par les émirs et les milliardaires russes ou chinois. Oublions un instant la réalité sordide du commerce du diamant, l’exploitation des enfants dans les boyaux étroits creusés dans la terre, le commerce sanguinaire exercé par des chefs de guerre dans les pays en proie aux conflits en Afrique ou ailleurs, l’argent sale recyclé par les mafias, les extravagances précieuses de dirigeants corrompus qui se contrefichent de leurs populations misérables, et croyons naïvement un instant que l’univers du diamant est peuplé de sympathiques artisans prospérant dans le domaine du luxe pour le bien-être de l’humanité. La fable est difficile à conter sans prêter à sourire, ne soyons pas dupes, mais ces grandes maisons de joaillerie ne sont qu’un maillon dans la chaîne du cynisme qui relie les enfants esclaves aux boucles et colliers sertis de pierres qui fleurissent lors des cérémonies et des dîners de galas des Grands de ce monde, en autant d’hommages hideux de la cupidité, de l’avarice et de l’égoïsme qui sont les trois signes visibles des richissimes profiteurs de diamant.
Au centre de la collection de pierres précieuses des maharadjahs on trouve, The Moon of Baroda, un diamant jaune de 24 carats découvert à Vadorada en Inde. Il resta calmement cinq siècles dans la famille Gaekwad des maharadjahs de Baroda avant d’être racheté par la famille de diamantaires Meyer dans les années 20. Il fut prêté à Marylin Monroe pour le porter en chantant Diamonds are a Girl’s Best Friends ou en jouant une scène dans le film Les Hommes préfèrent les blondes.
Quant à la ceinture d’émeraudes, elle fut donné à la reine Victoria en 1851 par les directeurs de la Compagnie britannique des Indes orientales après l’avoir substitué au trésor de Lahore, dont le maharadjah était l’un des quatre plus puissants parmi ses 650 homologues. La ceinture en argent d’une longueur de 87 cm sur 7 de large, est incrustée d’émeraudes, de diamants, de perles et d’or.
Les diamants peuvent être portés en sautoir, broches, ceintures, bracelets ou être incrustés dans des objets divers tel cet oiseau recouvert d’émeraudes ou encore dans les armes, sabres ou poignards, sans oublier le solitaire ornant le turban, l’émeraude étant tout indiqué à cet usage.
Le Maharadjah Buphinder Singh de Patiala dans le Pendjab, ici en tenue de cérémonie, est le commanditaire en 1928 auprès de la maison Cartier du célèbre collier de Patiala constitué de pas moins de 2.930 diamants d’un poids de 962 carats, dont, en son centre le septième plus gros diamant au monde, le De Beers, d’un poids final de 235 carats, ainsi que sept autres diamants de 18 à 73 carats, et de nombreux rubis birmans. Le collier disparut en 1948, pour réapparaître partiellement en 1982 lors d’une vente sans les rubis birmans et les plus gros diamants dont le De Beers qui n’a jamais été retrouvé. On se perd en conjectures sur son sort qui aurait pu être celui d’un diamant retaillé pour passer plus inaperçu.
Car l’ennui avec les diamants, c’est qu’ils peuvent toujours être retravaillés. La valeur d’un diamant dépend de quatre principales caractéristiques : son poids, exprimé en nombre de carats, sa couleur, sa pureté et sa taille. Les anglais qui ont le sens de la formule résume l’ensemble en quatre mots commençant tous par un C : carat, colour, clarity, cut, auxquels rajouter la côte d’amour, reliée à son histoire et à sa bonne ou mauvaise fortune, certains diamants portant chance ou malchance selon leur légende. Ainsi, il serait déconseillé de vouloir porter The Moon of Baroda depuis qu’il a quitté sa famille d’origine, comme en témoignerait la triste fin de’ Marylin Monroe.
Les diamants ont un autre défaut. On peut faire un peu n’importe quoi avec eux : chauffer le gemme pour améliorer la couleur et la purété ; diffuser des additifs tels que le beryllium pour modifier la couleur d’origine et obtenir une couleur artificielle ; irradier la pierre pour améliorer la couleur ce qui n’est pas sans effet dangereux dans le temps sur la santé ; utiliser de la résine, de l’huile colorée ou tout simplement du verre pour traiter ou dissimuler les fêlures ; inclure des gemmes de synthèse en particulier pour les rubis, les saphirs et surtout les émeraudes qui ont rarement des gemmes purs à l’état naturel, sans oublier les imitations qui permettent de faire passer des pierres courantes telles que les spinelles en pierres précieuses.
Et puis, tout l’art du tailleur est de réussir à faire jouer les gemmes avec la source directe de lumière en jouant de différentes inclusions pour provoquer des phénomènes d’optique. Parmi les effets, on compte les soies, la chatoyance, l’astérisme, l’adularescence, l’aventurescence, le labradoresence, l’opalescence, l’effet alexandrite ou tout simplement les jeux de couleurs.
Si avec toutes ces précisions, vous vous ruez chez un joaillier, c’est que vous aimez jouer à la roulette avec les pierres précieuses en toc, que vous êtes diamantaires ou simplement que vous êtes maharadjah de père en fils, ou maharani de mère en fille. Après tout, il n’y a pas de sot métier. Et être fille de maharadjah n’est pas donné à tout le monde, surtout quand on se retrouve héroïne égarée de roman, comme c’est le cas de l’une d’entre elles dans Roman d’espoir.
Voici pour terminer un projet du joaillier Cartier de création d’un collier serti de pierres précieuses destiné à un maharadjah au début du siècle dernier. Le collier compte plus d’une centaine de diamants ainsi qu’une émeraude et un saphir. Il s’agitait du projet final, le neuvième, qui semble accepté.
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