Nos démocraties représentatives souffrent qu’elles ne peuvent en dernier ressort que décider de relâcher Barrabas. En même temps, c’est déjà pas mal et même beaucoup. Car dans la Passion du Christ, c’est le seul choix possible : d’une certaine façon, Jésus se délivre lui-même de la croix et n’a besoin de personne ce qui n’est pas le cas de Barrabas pour retrouver la liberté. Les démocraties possèdent cette vertu du défaut relevant du consentement impératif de la victime qui est, en l’occurence dans le monde moderne, le citoyen libre prisonnier de son choix démocratique.