L’ogre de Saint-Germain et la chute de l’empire Gallimard

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Nous connaissions le comte de saint-Germain, alchimiste, peintre et musicien, réputé  immortel quoique rattrapé par la mort le 27 février 1784, à 93 ans. Inspirateur de  littérature mineure, Goethe aurait puisé quelques traits en lui pour son oeuvre majeure Faust. Voici que nous découvrons effaré l’ogre de Saint-Germain-des-Prés, pédophile en série, coqueluche des arts et des lettres, qui, depuis plus d’un demi-siècle, exhibe son priape en toute tranquillité, posté devant les collèges du quartier latin et du faubourg de Saint-Germain.  Sa chasse gardée aurait été le lycée Montaigne qui jouxte le jardin du Luxembourg, permettant, dans les fourrés et les bosquets, de faire plus ample connaissance avec des gamines, des minettes pour reprendre le vocabulaire fleuri de ses admirateurs, non pas le nom donné au minerai de fer mais celui destiné à une jeune fille dont le comportement aguicheur est semblable à celui d’une chatte, une définition que ne renierait pas Bernard Pivot, le monsieur Loyal de l’édition française, ce Barbon fané décrit jadis par Romain Rolland. Il est des réputations ruinées et mutilées en un rien de temps, celui du retour du boomerang qui peut prendre trente ans.

Les Ardennes avaient leur ogre dévoreur d’enfants, d’adolescentes et de jeunes femmes, tueur en série habile et cruel qui, fait rare pour un criminel de cet acabit, travaillait dans le meurtre en couple, ce qui lui permit longtemps d’échapper à la police et aux juges. Paris a désormais son pédophile qui, avec grande réussite et médiocre talent, a distillé ses exploits criminels dans les gazettes et petites lucarnes du temps, bénéficiant de la complicité d’innombrables imbéciles patentés, dignitaires  de l’autoproclamée intelligentsia française, cette bande de salauds comme dirait l’Idiot de la famille, l’inénarrable chefaillon Jean-Paul Sartre pour ne pas le nommer.

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Le repas de l’ogre, scène du Chat botté de Charles Perrault

Il est inutile de relater ici les faits que la revue numérique de langue anglophone Airmail.news a résumé  sous le titre évocateur : The Jeffrey Epstein of Paris, avec comme sous-titre, Why did the Café de Flore set protect the pedophile who was abusing their children? Nous pouvons remercier son auteur, Alexandra Marshall d’avoir fait le job pour mettre en évidence les relations de travail, les accointances professionnelles et les complicités intellectuelles ou politiques en univers de perversité d’une rare violence. Les bras nous en tombent, comme dirait un ami franco-américain exilé en Californie, qui croyait avoir eu son lot d’atrocité et vulgarité infâme avec les scandales Weinstein et Epstein. C’était méconnaître les Français et leur intelligentsia abonnée à  la lâcheté, l’abomination et l’ignominie.

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Au fil des décennies, l’intelligentsia française a tenu le haut du pavé au quartier latin et à Saint-Germain-des-Prés, jugeant et condamnant aux banquettes du Café de Flore ou comptoir des Deux-Magots, prenant pour exemple historique l’accusateur public du Comité de salut public de la Terreur révolutionnaire, digne successeur de l’inquisition. Plus leur plaît les massacres de Carrier que les vers de Chenier ; leur poète à tous ne fut jamais que Fouquier-Tinville : les têtes tombaient comme des ardoises.

Personne ne pouvait échapper alors à leurs oukases littéraires placardés le jeudi dans un journal du soir par une crapaude autoproclamée impératrice de la critique, bavant et pissant copie sur tout ce qu’elle ne comprenait pas, comme, par exemple, ce qu’est la liberté.  La Libération de Paris justement, en août 1944, avait mis fin aux gesticulations immondes des égarés du ciboulot strictement uniformisés en vert-de-gris, pour laisser la place vide aux contempteurs du stalinisme, du maoïsme et du guevarisme à la barbe castriste. On était alors au moment où  les fumées  des cigarillos éloignaient les mouches pour attirer à l’heure de la salsa du gaucho tout ce que la France comptait en intellectuels  de gauche.

L’habitude avait été prise depuis longtemps de comploter courageusement à la taverne des Deux-Magots, sans oublier quelques incursions admiratrices vers le Cambodge de Pol-Pot et autres terres d’assassins réputées pour l’abondance des flots de sang dictatoriaux, jusqu’à ce que nos intellectuels en guenille et idées courtes rallient, épuisés, les bords de l’Orénoque désertique ou prennent follement partie, enturbannés dans l’antisionisme, pour les assassins du Hamas ou du Hezbollah, eux-mêmes stupéfaits de cette farce, jusqu’à l’apparition en janvier 2015 de cette nouvelle secte d’assassins  pervertissant l’idéal révolutionnaire internationaliste. Au son d’une marche de la haine, entonnant un concerto sanglant à la kalachnikov, ces traîtres à l’idéal des vertus révolutionnaires venaient d’avoir cette idée folle de mitrailler des innocents, dessinateurs du débat public ou spectateurs de concerts. C’en était fini du combat en transat ou en chilienne.  Nos intellectuels qui longtemps avaient résisté à l’ombre des jeunes filles en fleurs à la terrasse du café de Flore, trouvèrent alors qu’il était temps de se reconvertir pour occuper leur grand âge comme éditorialistes d’opérette chez les milliardaires narcissiques qui tiennent en bon boutiquiers corrompus et avec les subsides de l’Etat, kiosques et gazettes, radios-crochets et téléréalités.

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On croyait en avoir fini avec cette folie furieuse de l’intelligentsia française entrée en décadence démographique. C’était oublier l’obstination du hasard. Celle-ci prit la forme inattendue d’un livre écrit par une femme lucide et courageuse, Vanessa Springora. Elle est l’une des innombrables victimes, toutes non consentantes, de l’ogre de Saint-Germain qui considère publiquement que la violence sexuelle des hommes pervers n’est qu’un jeu d’enfant pour enfant. Son témoignage consacré à la bestialité du mâle souverain, est un livre appelé à entrer dans l’histoire, comme les innombrables récits des victimes du Mal dont les formes peuvent prendre celles de l’esclavage, de l’extermination des Juifs, du Goulag et de tous les massacres sur cette terre de haine qu’est notre terre.

Peut-être un jour,  un « historien.n.e » évoquera l’Honneur perdu des hommes de ce temps, celui de ces prétendus intellectuels animés de soif sexuelle inexpugnable et déguisés en auteurs, producteurs ou acteurs pour abuser de leurs victimes, nous rappelant alors un vers de l’Enéide de Virgile, qu’Eleonora de Fonseca Pimentel cita avant sa pendaison: « Un jour peut-être, ces souvenirs même auront pour nous des charmes« . Les ogres sont sans charmes. Ce ne sont que des prédateurs de petits poucets, poussins, garçonnets ou fillettes, jeunes garçons ou jeunes filles, ils sont sans foi ni loi, assassins ou meurtriers.  Ce sont des merdes.

 

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L’Ogre, de Gustave Doré

Si l’ogre de Saint-Germain a pu sévir, tel Pervers pépère, des décennies entières devant les portes du lycée Montaigne, c’est en raison des innombrables complicités et soutiens dont il a bénéficié auprès de l’intelligentsia française en apesanteur de toute moralité. Il ne nous appartient pas de faire le procès de ces hommes médiocres, minables ou pervers, il est à espérer que la justice française interviendra vigoureusement malgré un faible arsenal juridique et des moyens réduits, pour dénouer l’écheveau de ces ignominesques hommes de plume et de plumards. Mais ne soyons pas dupes, la justice française, sourde et impotente, a laissé faire pendant cinquante ans, refermant au moins trois fois le dossier pour ce pervers pépère, il est peu probable qu’elle s’éveillera subitement pour adopter en la matière les méthodes redoutables qui font auprès du public mondial le succès de la série américaine « New York Unité Speciale« . Nous sommes en France, au pays du baiser de Juda et de la soumission de la justice au pouvoir politique ; et dans ce domaine ils étaient nombreux à veiller au bien être de ce pervers pèpère, jusqu’au fourbe François Mitterrand, président de son état, expert en liaisons dangereuses et amitiés particulières : quand on préfère toute sa vie les collabos comme Bousquet à Jean Moulin, rien de surprenant à ce que, tout au long de sa vie, il ait trouvé du charme pervers aux amateurs de tutus et ballets roses ou aux prédateurs de petites filles tel que l’ogre de Saint-Germain.

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Sauf à perdre la mémoire, les magistrats français devraient cependant se souvenir du sort médiatique et judiciaire qu’ils ont injustement réservé au cardinal Barbarin expiant devant le tribunal des hommes pour l’ensemble des fautes commises par l’église catholique qui a méconnu, passé sous silence, parfois dissimulé jusqu’à encourager involontairement les perversités pédophiles d’un certain nombre de ses membres qui ont choisi cette institution pour faciliter leur accès direct à ces proies innocentes et faciles que sont les jeunes enfants, filles ou garçons. De même que ces pervers et sadiques n’ont pas leur place dans l’église, ils n’ont pas plus leur place dans l’éducation nationale, le sport ou les maisons d’édition, n’en déplaise aux admirateurs de Sade ou de Jean Genet.

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Le Petit Poucet

Justement, il est une maison d’édition tentaculaire qui a librement consenti à propager le mythe de l’innocence avant-gardiste de la pédophilie sous prétexte que les victimes de cette violence prétendument banale serait consentantes, et que de toute façon, tout ceci ne serait que littérature au-dessus des lois humaines, quelque chose comme un sacrifice récréatif destiné à l’élévation de la création. Les explications insensées données au Journal du Dimanche par  le patron de Gallimard, pape de l’édition, qui se drape de légitimité littéraire en appelant à la rescousse Sade et Céline pour la défense de la liberté d’expression (sic!), ne sont pas convaincantes ; elles sont cruelles et abominables, feignant d’ignorer qu’il ne s’agit pas de littérature mais d’une affaire de droit commun dans laquelle un vulgaire pédophile a bénéficié de la complicité d’une partie de la « désintelligentsia » française dont les vertueuses et prestigieuses éditions Gallimard, pour laisser commettre en toute impunité ses crimes sous les applaudissements  de pervers comparses ou d’imbéciles plastronnant qui se réfugient, dorénavant, dans l’irresponsabilité. Tout ceci n’est que complicité et incitation au crime, rien à voir avec la liberté d’expression. On apprend à cette occasion que des jurys de prix littéraires annuels tels que le Renaudot, ne liraient même pas les romans appelés à être décernés, ce qui n’a rien d’extravagant quand à longueur de temps on découvre subrepticement les ententes entre écuries éditoriales pour l’autopartage des couronnes triomphales. N’attendez pas de démission, contrition ou repentance, E La Nave Va.

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Lorsque Vanessa Springora a choisi comme titre de son livre « le Consentement », nous ignorons si elle songeait aussi au  « consentement meurtrier », l’essai de Marc Crépon publié aux éditions du Cerf, qui explore l’absence d’attention à la vulnérabilité des autres. Cette absence d’attention se réfugie dans l’aveuglement pour ignorer ou feindre d’ignorer les souffrances infligées à autrui par la violence que des tiers provoquent à dstance sans que nous puissions intervenir. Depuis vingt ans et plus, Marc Crépon consacre ses travaux à comment résister à la banalité de la violence dans notre monde contemporain, planétaire, qui provoque et propulse à l’infini des scènes de violence à l’échelle mondiale, nationale, locale ou familiale, et dont les ondes ricochent en permanence entre elles. Il nous invite face à l’épreuve de la haine à se réapproprier des notions tombées en désuétude à la fin de la meurtrière Seconde guerre mondiale, telles que la bonté, la charité, la générosité ou l’hospitalité pour affronter l’abîme de la violence. Pour conclure, nous partageons la vérité de Vanessa Springora telle qu’elle nous la restitue, nous souvenant de Pierre Reverdy : On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux. Merci à Elle.

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E La Nave Va,  dernière scène du film de Federico Fellini, après le naufrage

Addenda :  comme la merde doit aller à l’égout, question de salubrité publique, il nous faut tout revoir en la matière et considérer juridiquement que le viol d’enfants est de la barbarie, un véritable crime contre l’humanité, une atteinte irréversible à la vie, au même titre que l’inceste ou l’excision, il ne peut y avoir prescription ni pour leurs auteurs ni pour leurs éventuels complices. Et s’agissant de cet univers trouble d’intellectuels bêtifiant en univers pédophile, puisque la France n’aime tien tant que les commissions d’enquête et les rapports publics, la question se pose qu’ils soient soumis à témoigner publiquement pour expliquer sous serment comment depuis l’infâme pétition de soutien aux pédophiles de 1977, ils contribuèrent à permettre qu’un criminel notoire vaque à ses occupations prédatrices, en lui apportant de l’écho public et notoriété, des subsides, un gîte au quartier latin, le couvert dans les dîners mondains, l’assistance pécuniaire réservée aux démunis, pas moins de 160.000 euros paraît-il, sans oublier, last but not least, de lui donner estime et admiration publique par l’attribution de prix littéraires et éloges lamentables, qui n’est rien d’autre que de l’incitation au crime. Tout cela est incroyable, stupéfiant ! Comment peut-on oublier que les tueurs en série chassent en solitaire alors que les pédophiles aiment fondre sur leur proie en escadrille, tous comme les cons ?

Triste France, le pays de nos enfants