Même s’il est possible d’écrire un roman au rythme de trois à cinq mille signes à l’heure selon l’humeur et que l’imagination ne faiblit pas après avoir puisé inlassablement quarante à soixante mille signes dans la journée, il est possible aussi de partager alors le sort de Balzac qui se coucha sur le flanc, un jour, tel un cheval fourbu. D’où le divertissement d’écrire des chroniques appelées à paraître sur le site des Lettres d’Ivoire créé en janvier 2015, qui ne sont que la poursuite de travaux antérieurs lors de la rédaction du Cycle des lettres d’ivoire.
Une histoire de poupée russe
Devenu provisdoirement Voyage aux sources du monde, ayant pris la suite du projet refondateur OCCGIC, lui même fondé sur l’articulation de travaux antérieurs regroupés sous le titre de Sagesse et création, oeuvre d’un auteur anonyme disparu, dénommé Serval, dont des témoins vigilants assuraient récemment qu’il aurait poursuivi le Yéti, autrement appelé Almasty, sans oublier diverses pérégrinations et occupations manuscrites au cours des années antérieures pouvant remonter jusqu’à un premier parchemin publié voilà cinquante ans, consacré à un certain Vassili Galanskov assassiné au Goulag en 1972, auteur du Manifeste humain. L’inattendu est toujours une affacire spectrale, propre à la généalogie humaine.
Cinquante ans plus tôt, celui qui allait se dénommer un jour l’Auteur virtuel lisait de préférence les témoins de la Shoah et du Goulag, frères d’armes en l’Esprit, bien plus que les travaux théoriques et scélérats d’une bande d’intellectuels ayant noyauté les universités françaises jusqu’à en prendre le contrôle absolu au nom d’idélogies perverses qui fleuraient l’isme sans jamais franchir les isthmes de la réalité qui permettent d’approcher la souffrance et la désolation des hommes sur la Terre, de leur naissance à la mort sans rémission possible autre que l’au-delà inconnu qui entend le rester jusqu’aux dernières nouvelles de l’Homme.
En attendant le retour de Cheval fourbu dix ans plus tard, les chroniques des lettres d’ivoire ont été publiées sans régularité aucune et sans ordre de publication prédéfini, comme elles naissent et viennent au monde dans le silence monacal d’une crypte livrée aux enfers de la Création, piochant parfois dans d’inépuisables réserves qui, un jour, resurgiront dans un grand désordre, à remettre dans l’ordre des choses. Au nombre proche de cinq-cent, elles devraient atteindre plus de trois mille d’ici dix à douze ans, en hommage à Corneille et surtout si Dieu veut.
Dans les dédales et labyrinthes d’un prieuré
Les chroniques publiées en grand désordre depuis janvier 2015, sont accessible par le bandeau vertical en colonne de droite, mais aussi en bas de pages, avec de nombreux accès possibles : articles populaires ou récents, rubriques, mots clefs, sans oublier le bandeau horizontal en haut de site, qui contient la formule magique des travaux de l’auteur, un classement invisible de A à Y, ay et or, jusqu’ à commencer de devenir visible ces jours-ci, même si cela prendra quelques temps : qui d’autre que Dieu peut mettre sept jours en matière de Création ?
Certainement pas Lemoine-(P)rieur qui oeuvre aux archives. Il est bien trop occupé en s’épuisant à vider les tonneaux qui roulent en fond de cale et de cave, au quai des Damnés.
En attendant que Cheval fourbu s’en retourne, on apprend que Skeleton l’aurait retrouvé et qu’habillé en arpenteur, revenu de l’Ailleurs, ils s’apprêteraient de concert à revenir d’un pas léger en ville affronter la dure réalité de la cruauté extrême du monde avançant au galop d’enfer.
Photographie de l’Auteur virtuel prise à Assise en octobre 2005
