Chaque matin est le jour du monde

Reprenant un vers illustre de Blaise Cendrars, chaque matin est le premier jour du monde affirme Dupon-T, un bel ara bleu qui séjourne au jardin de Valombreuse  sur les hauteurs de Patit-Bourg en Guadeloupe, en vue de poursuivre le chemin de Magdala, menant au sanctuaire de Notre-Dame des larmes.

Chaque matin est le dernier jour du monde confirme son compère DUPON-D emprisonné en le même lieu, regardant avec son alter ego, deux visiteurs empressés dont les regards quadrillés se croisent pour emprunter tous les quatre le même chemin d’un grillage l’autre de la même cage et recomposer l’échiquier géodésique des quatre toucans puissance dix, retrouvé au fond d’une malle en cuir d’hippopotame entreposée depuis cinquante ans au fond du grenier des neurones en vue d’y puiser un jour l’autre, de la mémoire revivifiante.