
Peu importe
Le goût du café torréfié
Peu importe
Le voisinage, bruyant,
Et qu’importe la vue
Sur une rue étroite
Une avenue trépidante
Un boulevard maritime
Accédant à un quai
Un ponton
Une échelle de corde
Seule compte
la perspective
D’un rivage ou d’un visage
Entr’aperçu(e)
au petit matin de la nuit précédente
Au bonheur de quitter la rade
Pour affronter l’immensité de l’océan
et,
Nous rappeler
Que les marins les malouins
les navires les cargos
N’existent
Que pour se rendre d’un point à l’autre
A la boussole, le sextant, le Géodésique
Où,
dans de lointains souvenirs
Cartes griffonnées de mots d’amour
Un homme ne vit
que pour se lever à l’aube de l’aurore,
Marcher à midi,
Courir au soir,
Naviguer
Frégate au vent
Colibris dans tes yeux
Jour et Nuit
Au petit matin de la saison cyclonique
Hugo terrassier des Vosges
Hurlant
à la rencontre de l’inconnu(e)
divaguer avec les fantômes
en buvant
une tasse de moka au Comptoir de l’Univers
A XLTI

L’écume du temps qui passe
(Photographies de l’auteur virtuel,
été 2025, port de Sainte-Rose de Lima,
qui entend le demeurer,
île de la Guadeloupe)
Et Orietur, 242