
L’an dernier, le Gouvernement d’alors présentait le mercredi 10 avril 2024 en Conseil des ministres un projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie, censé établir un modèle français de la fin de vie comprenant d’une part un volet consacré à l’extension des soins palliatifs sur l’ensemble du territoire, d’autre part une aide à mourir (sic, sic et resic).
En voici la présentation officielle publiée en avril 2024.

Soins palliatifs
« Il comprend un volet sur les soins palliatifs, et plus largement soins d’accompagnement. Il prévoit notamment :
- la création d’une unité de soins palliatifs pédiatriques par région,
- la couverture de tous les départements d’au moins une unité de soins palliatifs adulte,
- le développement des équipes mobiles territoriales de soins palliatifs,
- la création de « maisons d’accompagnement » pour accueillir des personnes gravement malades qui ne peuvent rester à domicile,
- la création d’une filière universitaire de médecine palliative et de soins d’accompagnement.
Il se double d’un plan décennal de la filière, présenté en parallèle du projet de loi. Il prévoit d’ajouter 1,1 milliard d’euros supplémentaires pour les soins palliatifs en dix ans, pour atteindre 2,7 milliards d’euros annuels. Il veut notamment renforcer les soins palliatifs pédiatriques et les soins à domicile. »

Aide à mourir
« Le projet de loi prévoit également une aide à mourir, dont l’accès est encadré par des conditions strictes. Le patient devra :
- être majeur,
- être né en France ou résider de longue date dans le pays,
- pouvoir exprimer sa demande de façon claire et éclairée,
- être atteint d’une pathologie grave et incurable avec pronostic vital engagé à court ou moyen terme,
- subir des souffrances insupportables et réfractaires au traitement.
Le patient devra formuler sa demande auprès d’un médecin, qui étudiera son éligibilité en consultant un collègue de spécialité et un infirmier.
En cas d’éligibilité, le patient devra confirmer sa demande après un délai de réflexion obligatoire. Un accord restera valable pendant trois mois« .

Une seule question pour ne point débattre
Un an plus tard et plusieurs gouvernements enterrés sans fleurs ni couronnes, voici le projet pré-cité qui reviendrait sous forme de deux propositions de loi dissociant les soins palliatifs et l’aide à mourir.
S’agissant du second volet, un alexandrin présenté sous forme interrogative suffit à ouvrir et clore les débats parlementaires et citoyen (sic) attendus : ceux qui nous gouvernent tous ces temps derniers, ignoreraient-ils qu’
Aucun d’entre nous ne reviendra d’outre-tombe ?
Depuis le livre de l’Exode, la réponse est simple et claire : vivre et (laisser) mourir, ou plus exactement, vivre et mourir en Hommes libres.
la traduction anglaise, merci aux Beatles, paraît plus expressive et cinglante :
Live and Let Die.
Et autrement dit, en langage plus direct et châtié :
Vos gueules les mouettes, bordel de merde !

Photo prise par l’auteur virtuel au musée des arts Premiers, quai Branly à Paris, en avril 2024, lors d’un accompagnement de petits-enfants en sortie scolaire, Vive la Vie.
A suivre : Voici revenir le temps des médecins assassins (2/3)