Au temps de la Samba du Corona

En 2020 et 2021, ayant beaucoup écrit à raison sur le caractère liberticide ensauvagé de la gestion de l’épidémie de coronavirus dans le monde et plus particulièrement en France technocratique aux habitudes bureaucratiques délirantes et clownesques, ce projet de chronique est alors resté à quai quatre ans d’âge, comme de nombreuses autres inachevées ci-et là, souvent esquissées, scié tombeau las, ou bien tout simplement oubliées dans une malle numérique égarée dans un container bloqué au port, ou dans une valise dérivant avec le paquebot de port en port claquemuré, clé tombée aux oubliettes. Les charmes de l’écriture ayant été épuisés sur ce sujet insensé, il ne reste plus que celui discret des souvenirs comme une chauve-souris vaquant à ses occupations noctambulesques dans les montagnes du Wuhan.

Au commencement, il existe toujours un commencement dans chaque histoire, tout était simple, facile et clair comme de l’eau de roche. Des pangolins déchaînés avaient trafiqué un virus de chauve-souris dans un laboratoire de Wuhan, une ville chinoise mythique devenue mystique pour ses urnes remplies de poussières de défunt, remises sous le manteau par les autorités. Il suffisait d’attendre sagement à la maison et être appelé pour que celles-ci soient remises devant un funérarium à l’air libre, ultime espace de respiration de liberté en Chine quand l’air vicié n’est pas trop pollué, à condition de ne pas se promener avec des parapluies incendiaires comme à Hong-Kong, mauvaise idée débridée.

Un an plus tard, le gardien éthiopien du temple mondial de la santé nous expliqua qu’entre-temps, il avait été convenu au plus haut des sommets, que les sympathiques pangolins n’y seraient pour rien, et que c’était des os de mammouths de l’ère glaciaire retrouvés en Amazonie et vendus dans des surgelés par la chaîne des mystères et boule de gomme, emballés par de méchants Américains pour être livrés aux gentils Chinois par Amazon, et que ces os pergolisés étaient à l’origine de cette histoire virale du coronavirus, devenu la Covid-19 pour bien nous faire comprendre que tout cela n’avait rien à voir avec une bière mexicaine populaire et qu’il ne s’agissait pas plus d’une d’histoire à dormir debout mais bien de mise en bière. Jusque-là tout était donc devenu clair c’est clair.

Pour ceux qui auraient manqué un épisode mondial, au commencement le virus qui n’est donc pas chinois s’appelait le Covid-19, 19 sonnant comme une marque de voiture, Renault par exemple, histoire d’attendre un nouveau modèle comme 21, sauf que la marque d’origine entre-temps était devenu invariable. Et c’est pour cela que les nouveaux modèles de virus s’appellent désormais variant, comme variant anglais sonnant comme Un Patient anglais, variant brésilien carnavalesque, ou variant sud-africain, black and white, scotchant le malade au lit comme le whisky.

Pour simplifier, le virus n’a pas de nationalité, mais les variants, oui ! Ils sont perfides comme les sauces et petits pois anglais, ou bien variables, ils dansent tous la samba du démon ce qui est strictement interdit depuis un an, la musique nuisant gravement à la santé quand elle est dansante, tango, valse ou polka peu importe, à l’exception du zouk sous réserve de respecter les gestes barrière dans les tripots clandestins, pas de tripotage sanguin pour rester poli comme un pangolin.

Depuis un an, nous voici donc confrontés à l’échelle mondiale à un nouveau virus, la Covid-19. Au début, l’homme a été dépourvu d’initiative séance tenante, l’hiver advenant, ce qui est normal lorsque la bise fut venue puisque celle-ci est interdite. La seconde année s’annonce passionnante comme un faire-part de décès .

Jouant aux dés avec la vie de tout un chacun, Le corona peut rendre fou, je l’ai rencontré.