Vue imprenable sur l’Océan

Surplombant le bourg de Sainte-Rose en Guadeloupe, il existe un lieu avec vue imprenable sur la mer, le complexe renaissant de Bauperthuy qui  est consacré aux activités culturelles et sportives d’une ville de 18.000 habitants, « port de mer et qui entend le rester et le restera » pour reprendre l’image vivifiante d’ un discours du Général de Gaulle appliqué en 1960 au port normand de Fécamp, poursuivant : « En même temps, ce port qui signifie poisson, se doit de rester port de pêche ».

« Vaste programme », aurait-il pu ajouter une nouvelle fois, s’agissant d’ un port confronté aux dévastations des ouragans tropicaux tels Hugo le terrible qui sumergea Sainte Rose le 15 septembre 1989 avec des vents enregistrés supérieurs à 299 km/h et une houle provoquant une montée des eaux dépassant une dizaine de mètres.

Toute la beauté du monde reflétée dans l’oeil d’or vermeil d’ une carte postale, se heurte pourtant, un jour où l’ autre en univers tropical inamical, à la  confrontation dévastatrice des vents houleux emportant sur leur passage toute la colère des profondeurs du domaine rugissant de l’ire de Neptune.

Il n’empêche que cette vue imprenable sur le port, l’îlet Caret constitué d’ un banc de sable et au loin la barrière de corail, témoigne qu’une vive et soudaine émotion peut surgir de la simplicité  de toits à géométrie variable aux couleurs variantes, qui nous rappellent la permanence des êtres et des choses liés à l’enfance d’un bourg devenu ville d’ un pays d’îles, havre toujours renaissant des navigateurs et voyageurs.

Au fait, la vue est véritablement imprenable sur l’ocean sauf par très beau temps où Anse-Bertrand apparaît au Visionnaire, et par-delà l’ Atlantique et le Cotentin, jusqu’à Barfleur et Honfleur, le Havre d’où surgit un jour le paquebot Normandie, Fécamp et Dieppe que des milliers de Normands au premier temps du recommencement Renaissant, quittèrent sans sou en poche pour une vie meilleure en Amérique et les îles du Sucre en vendant alors leur force de travail, frères et soeurs devanciers, oubliés et miséreux de l’ esclavage à venir, tous livrés aux Puissances de la mort silencieuse.

L’ appel de la mangrove, au Grand cul-de-sac marin

Orietur 233